octobre 2022

MEET THE ARCHITECT: UNE DISCUSSION ENTRE DESIGN ET ENVIRONNEMENT

Le protagoniste de cette interview est Nicola Puppin, fondateur et directeur créatif d’Arkenis.

Nicola est un jeune architecte italien, passionné d’art et de design, qui a acquis une expérience d’une part fortement ancrée dans le territoire vénitien et d’autre part enrichie et contaminée par l’expérience au Japon, au studio Kengo. Kuma et associés.

L’approche du design est une conséquence naturelle de sa formation : des formes pures et essentielles, à saveur minimaliste orientale, se rapportent constamment au territoire dont elles sont issues, sans toutefois perdre leur identité et leur unicité. Ce faisant, l’intention de l’architecte est de créer un dialogue entre l’objet sculptural, autonome dans son harmonie, et l’environnement qui l’entoure, ce qui peut conduire à l’exaltation mutuelle des deux. Ce processus trouve son aboutissement grâce à l’utilisation savante de matériaux naturels, qui deviennent l’élément principal de la composition et couronnent en même temps cet acte de contamination.

Le projet LX House posait un véritable défi : un contexte historique ancien, apparemment immuable, nécessitait en même temps un changement radical dans son plan organique. Le but du projet était de diviser la résidence en deux unités distinctes par la création d’un dispositif dans la cage d’escalier, qui pourrait s’insérer, comme une lame, entre les parapets de cette dernière, mais qui ne perturberait pas, dans son ensemble, l’équilibre délicat de la maison historique. Le jeune architecte a tenté de résoudre cette apparente incohérence en faisant en sorte que des éléments contrastés dialoguent harmonieusement entre eux, s’enrichissent et se fondent les uns dans les autres.

 

Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser le bois dans le projet LX House ?

L’utilisation du bois comme matériau principal dans ce projet d’intégration était le lien fondamental entre le nouveau et l’existant. En effet, bien que la coupe du produit soit délicieusement moderne, ce matériau puise ses origines dans la tradition architecturale la plus ancienne et la plus enracinée, permettant au nouvel élément de se fondre dans le contexte dans lequel il est inséré.

De plus, puisqu’il s’agit de la division de deux appartements destinés à être autonomes, il est évident que les propriétés d’absorption acoustique du bois ont joué un rôle décisif dans le choix des matériaux.

Cependant, il serait simpliste de s’attarder sur ces constats, car je crois que l’utilisation du bois dans une maison est un acte quasi essentiel : c’est en fait un matériau vivant, capable de transmettre de la chaleur à l’environnement dans lequel il se trouve et à ceux qui y vivent. Dans le cadre d’une entrée, cette sensation de chaleur transmet l’accueil à ceux qui franchissent le seuil.

Dans ce cas, l’entrée est située sur un palier interposé entre deux volées d’escaliers : il y a donc un mouvement de montée, qui conduit involontairement le visiteur à rechercher le contact et le confort d’un mur lors de son déplacement. Ce geste est sublimé par la texture du bois qui, touché au passage, crée une véritable expérience tactile, intime et personnelle.

 

Quelles caractéristiques du revêtement Skin ont déterminé une valeur ajoutée dans votre projet ?

Le revêtement Skin possède de multiples caractéristiques qui ont permis à l’intervention de s’adapter comme une seconde peau au contexte existant. C’est une maison aux tons clairs et délicats, dans laquelle l’escalier en marbre blanc et la spatule en chaux coquille d’œuf de Venise dictent des mouvements doux et des lignes arrondies, interrompues par la verticalité du parapet en fer forgé noir.

Le nouvel élément rejoint le parapet et coupe brusquement, comme une lame, l’environnement. Pour s’intégrer dans cet équilibre délicat, tout en donnant de la force au geste de la composition, il a fallu rechercher le revêtement caractérisé par la pureté la plus absolue, mais qui en même temps transmettait l’élégance intemporelle qui imprègne le reste du environnement. Skin semblait être le choix le plus approprié, grâce à sa ligne pure et essentielle, capable de valoriser au maximum le choix sophistiqué du bois d’eucalyptus fumé.

Précisément ce bois unique, grâce à sa couleur sombre incomparable, crée un jeu de contrastes synergiques avec le fond clair sur lequel il repose, permettant au nouvel élément de se démarquer, sans jamais dominer ce qui l’entoure.

Enfin, la simplicité du design minimal de ce produit permet à l’observateur d’apprécier la qualité des finitions et la quantité de détails fondamentaux, établissant avec lui un jeu de découverte et d’émerveillement continu : les profils métalliques sombres, les charnières et les poignées qui , presque comme une petite bizarrerie formelle, ils se détachent du bois sombre donnant un détail lumineux à la composition.

 

Quelles sont les difficultés rencontrées dans le processus d’ingénierie produit et comment l’utilisation d’un produit sur mesure vous a-t-elle permis de les surmonter ?

Bien que le projet soit de petite taille, il présentait d’énormes difficultés techniques, qui ne pouvaient être surmontées qu’en introduisant un élément sur mesure, conçu ad hoc pour l’espace dans lequel il se trouve.

Il s’agissait donc d’une opération chirurgicale, qui a été rendue possible par la collaboration soigneuse et continue avec l’équipe de conception technique avancée.

Mon intention était de créer un geste unique remplissant deux fonctions différentes : diviser les pièces, les rendre autonomes, et créer un nouveau portail d’entrée vers l’étage des combles.

Le concept de design est une lame en bois qui s’insère dans l’espace entre les deux volées d’escaliers, abrite la porte d’entrée et se plie pour envelopper le mur adjacent pour former un vestibule. Ce dernier crée un moment de fermeture, presque comme une niche, qui s’ouvre vers l’environnement à double hauteur, vous permettant de poursuivre le mouvement de montée de l’escalier.

Découvrez la référence LX House

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